A l’occasion des 4 ans de grand loulou, je vais vous raconter mon premier accouchement.
Je ne suis pas de celles qui ont du mal à tomber enceinte. De ce côté là c’est même ultra rapide.
Mais moi je suis de celles qui ont du mal à accoucher.
Si vous avez suivi mes péripéties, en juin je vous racontais mon deuxième accouchement qui n’était pas de tout repos.
https://missbabiolesetsesloulous.wordpress.com/2015/06/26/un-an-deja/
Mais le premier ne l’était pas non plus. Je suis du genre à accoucher le terme depassé, avec complications, assisté, dans la douleur (enfin celle pour qui ça n’est pas le cas sont très très rare quand même) voir même dangereux (dans la limite du raisonnable )
Donc grand loulou était prévu pour le 24 septembre (même si d’après mes calculs il s’agissait plus du 21 mais bon c’est gygy qui decide)
Le petit problème est que ce jour là j’étais témoin de mariage et pas n’importe quel mariage…celui de ma petite soeur. Alors autant vous dire que je ne voulais pas le louper ( et non ça n’était pas fait exprès )
J’ai donc pendant 8 mois conditionné ce petit bout de chou qui poussait dans mon ventre pour qu’il arrive en avance. C’est à dire vers le 15.
Mon pouvoir de persuasion n’étant pas efficace, nous voilà rendu le 23 septembre et bébé n’est toujours pas la.
Le lendemain nous avons rdv avec le monitoring qui devait nous dire si oui ou non je pouvais aller faire ma belle au mariage. Alors autant vous dire que mon ventre arrondi et moi avons eu une grande discution. J’ai attendu 9 mois tout pile alors stp tu peux bien attendre encore une journée au moins jusque 22h. (Oui je voulais goûter le repas)
Et là bingo il m’a écouté même un peu trop d’ailleurs car le lendemain il n’était toujours pas la. Un peu déçue car je n’ai pas fait la perte des eaux à minuit au milieu de la piste après un rock endiablé comme dans un scénario digne des meilleures comédies romantiques americaines. (Même si je pense que toute l’eau était arrivée dans mes chevilles et mes molets qui avaient doublés de volume)
Bref le dimanche ce passe et rdv de nouveau avec le monitoring le lundi. Et là… toujours rien. On me propose alors le declanchement qui serait le plus raisonnable d’après eux à ce niveau là.
Alors ok banco on y va.
Les contractions commencent, puis continuent et continuent…encore et encore.
On me fait la péridurale reprise à 3 fois car j’ai soit disant le dos trop musclé…merci la natation. Et en plus moi qui suis phobique des aiguilles c’était ce qui me faisait le plus peur dans l’accouchement. Surtout qu’ils commencent d’abord par une piqûre pour endormir la zone et après il vous perfore.
(Arghhh rien que de la voir j’ai envie de vomir, heureusement ce jour là tu ne la vois pas juste tu la sens)
Et puis là…toujours rien à part un ralentissement du coeur du bébé et du miens. Ce qui commence à devenir dangereux et risqué pour nous deux. Je vois alors le gyneco arriver embarrasser et me dire désolée on va devoir faire une césarienne.
Quoi vous voulez dire que je ne vais pas avoir à poussée et à souffrir comme une malade que vous allez me le sortir tout seul??? Je signe où?
Et qu’on ne me parle pas du fait que je n’ai pas vraiment accoucher car les douleurs que j’ai ressenti pendant 3 semaines après l’accouchement vous rappel bien que oui, il y a un être, merveilleux certes, mais de 3,8kg qui est sorti par là.
Comment s’est déroulée MA césarienne
Je ne sais pas si ça se passe comme ça pour toutes les cesa en urgence mais si ça peut aider quelques unes à savoir ce qui va se passer, voilà comment s’est déroulée ma césarienne ce jour là.
Tout d’abord comme je vous l’ai dit le gyneco est venu avec des pincettes pour m’expliquer que j’allais passer en césarienne. Bon ça ne m’a pas du tout traumatisé bien au contraire mais je peux comprendre que certaines soient déçues par ce changement de programmation et ai un sentiment de rester sur leur fin. Mais dites vous que ça n’est pas par plaisir qu’il vous propose cette solution mais pour le bien de l’enfant et le votre.
Une fois cette décision prise, direction le bloc opératoire. L’anesthésiste est venue m’expliquer qu’elle allait augmenter ma péridurale et que dans peu de temps je ne sentirai plus le bas de mon corps mais que c’était normal.
Les préparateurs de bloc (désolée je ne connais pas les termes techniques )ont installé un grand drap blanc tendu au milieu de mon corp afin de ne plus voir le bas.
On me met les bras en croix et là quelqu’un est venu me demander : « on vous attache les bras? »
Heu non je vais pas m’enfuir!!! En fait l’explication est plus simple mais lorsqu’ils entendent le bébé ou ont des sensations certaines futures mamans ont le réflexe de plonger leurs mains dans le trou béant de leur abdomen. « Heu non promis je ne le ferais pas »
Puis arrive les deux chirurgiens. Je ne sais pas si ils sont tout le temps deux mais la il y avait un gyneco et un autre dont je ne me souviens plus de sa spécialité. L’anesthésiste, elle s’est placée à côté de ma tête et à été là tout le long pour me rassurer et m’expliquer ce qui se passe.
Ça commence, j’ai toujours l’impression de pouvoir bouger mais jambes mais apparemment ça n’est qu’une impression. Le gygy me demande: « sentez vous quand je vous pince? Non? Donc vous ne sentez pas que je vous coupe alors? » Chouette un blagueur!!!
L’opération continue tranquillement. Les deux chirurgiens se racontent leurs vies, je suis zen jusqu’à ce que cette phrase résonne dans mon oreille : « on ne va pas y arriver ». 4 ans et je m’en souviens comme si c’était hier. La panique monte jusqu’à ce que l’anesthésiste me rassure et me dise: » ne vous inquiétez pas ils parlent de l’organisation de leurs vacances » (à noter les chirurgiens parlent de tout et n’importe quoi pendant qu’ils vous ouvrent tu le vois bien dans Grey’s Anatomy? )
Et là gygy me dit ha oui vous c’est bon c’est fini, regardez ce qu’on vous amène.
Et là mon coeur s’est arrêté. Ils ont approché de mon visage ce petit bonhomme (plein de MON sang pas le sien ouf) qui pleurait tout doucement pour que je puisse l’embrasser puis vite, trop vite l’ont emmené pour les soins. Heureusement papa qui n’a pas pu être à l’opération vu l’urgence a pu l’avoir tout de suite à sa sortie et participer à tous les soins.
Je suis retournée tranquillement dans la salle de travail où ils ont tout de suite posé mon bébé en peau à peau et où j’ai pu lui parler (le pauvre il a une mère bavarde ça m’étonne pas que maintenant ça soit une pipelette mon fils)
En résumé :
Il s’agit donc ici d’une césarienne d’urgence qui s’est très bien déroulée et chaque opération doit biensur être différente. Je suis rentrée dans le bloc a 15h30 et à 16h10 j’embrassait mon grand loulou.
A savoir:
– Mais ça reste propre à chacune mais beaucoup le disent. L’après césarienne reste une période douloureuse. La reconstruction et diminution de l’utérus est assez violent pendant plusieurs jours.
Je n’ai pas pu allaiter j’ai donc eu des anti douleurs un peu plus performants que le doliprane, qui ont été miraculeux le temps qu’ils agissent (c’est à dire environ 10h sur les 24 d’une journée). Le reste du temps j’ai morflé. Je n’ai même pas pu m’occuper de mon bébé car je ne pouvais pas me lever de suite heureusement papa était là.
-On ne peut pas manger de suite, il faut attendre le lendemain (j’avais trop la dalle j’étais agen depuis la veille les restes du mariage) et après ils vous donnent des trucs sans sel.
-La cicatrice pour ma part est très bien faites dans le bas du ventre et ils existent pleins de crème pour l’améliorer et soulager les petites tensions.
– Le temps de séjour à la maternite est un peu plus long. J’y suis restée 6 jours au lieu de 4.
Mais bon tout ça valait le coup pour obtenir cette petite merveille
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